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L'Heureux-Nifleur numéro 4 est paru !

10 février 2022

Nous sommes heureux de vous présenter le 4ème numéro de L’Heureux-Nifleur24, journal mensuel indépendant, rédigé par un comité de rédaction autonome et bénévole.
Au sommaire pour février 2022 :

Édito "Février, le mois de la Saint Valentin. Et si on parlait d’amour ?" Golden Voyager et Odray Monhett,
La Une "Bruxelles : un rassemblement historique et pacifique" Odray Monhett, Ravelone et Jacky Jame,
Débusquer "Primaires citoyennes : vers un renouveau démocratique ?" Ève Caducée et Odray Monhett,
En bref "Linky : Enedis déclare forfait en cassation" Odray Monhett,
Décrypter "Non, les non-vaccinés ne saturent pas les réanimations" Pierre Lécot / RéinfoCovid,
En bref "Pfizer a 8 mois pour rendre sa copie" Jacky Jame,
En bref "Chiffres-clés [janvier]" Ève Caducée,
Comprendre "Numérisation de vos données de santé : attention, vous n'aurez qu'un mois pour vous y opposer !" Nexus Magazine,
Comprendre "Écoresponsabilité bien ordonnée..." Ève Caducée, Odray Monhett et Ourdrassoul,
Oxygène "Pourquoi on aime les groupes de parole", Segafredo et Sandra Nicouët,
Oxygène "Le coin lecture" Jacky Jame,
Les mots mêlés Victoire Lumière.

Financé exclusivement par les dons, il est distribué gratuitement en versions papier et numérique. A ce jour, le comité de rédaction regroupe des journalistes, des professionnels de la santé, du monde de la culture, de l’économie, de l’écologie, de l’éducation… Débusquer, décrypter, comprendre sont ses missions et sa feuille de route. Nous vous souhaitons une bonne lecture.

La Rédaction de LHN24 (prononcer la chaîne 24 ;-)


2022, Citoyenneté, élection présidentielle, France, vote

15 mai 2022

La démocratie est telle en France que pour les élections présidentielles, seuls deux candidats, sur tous ceux qui accèdent au premier tour grâce à leurs 500 parrainages (Graal ô combien difficile à obtenir), sont autorisés à accéder au second tour sans aucun quorum requis.

Ainsi, le ou la présidente sera toujours choisi(e) par une minorité de Français et cet état de fait créera inéluctablement la déception de la majorité des électeurs.

Il n’est donc pas étonnant de constater l’augmentation de l’abstentionnisme qui représente aujourd’hui le deuxième parti de France avec presque 14 millions de personnes.

Que devons­-nous en conclure ? Comme ses lecteurs et ses lectrices, L’Heureux­Nifleur 24 s’interroge… En espérant qu’un jour nous reprendrons notre démocratie en main.


Désaccord complet, le torchon brûle entre le gouvernement italien et son peuple

12 décembre 2021

En Italie, le pass sanitaire est devenu obligatoire dans toutes les entreprises depuis le 15 octobre et concerne plus de 23 millions de travailleurs italiens. Choqués et n’ayant plus rien à perdre sinon leur liberté, les dockers et une partie des routiers soutenus par le peuple Italien ont organisé des manifestations et des mouvements de grève et de blocage à travers tout le pays.

Pas de pass, pas de travail, pas d’indemnisation ! Le pass sanitaire dit « green pass » est requis en Italie pour accéder aux restaurants, bars, écoles, piscines, trains, avions, foires et stades et il est exigé pour les enseignants. Tout comme en France, des manifestations contre le green pass ont lieu dans de nombreuses villes d’Italie. Cependant à la mi-octobre, le ton est monté d’un cran suite à la décision du gouvernement Italien et de son président du conseil des ministres, Mario Draghi, d'étendre le green pass pour tous les travailleurs, fonctionnaires compris, pour entrer dans les bureaux, les usines, les transports longue distance ainsi que pour conduire des taxis et des bus. Quiconque enfreint la mesure encourt des amendes allant de 400 à 1.000 euros et court maintenant le risque de voir ses fonctions et son salaire suspendus.

Le Pacte « gouvernement-patronat-syndicats » pour relancer l'économie après covid Selon le gouvernement, et afin de faciliter la reprise économique, il a été proposé un pacte de relance commun de l'économie au grand patronat et aux grandes confédérations syndicales. Les grandes lignes de ce pacte ont été publiquement exposées : aider financièrement le grand patronat, faciliter les licenciements et mettre fin au salaire minimum fixé par la loi, pour le remplacer par un salaire minimum prévu par chaque entreprise. La contre-partie serait quelques améliorations en matière d’hygiène et sécurité dans les conditions de travail. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

La grève générale et les blocages se dessinent à travers tout le pays Le 11 octobre dernier, les syndicats de base, ont appelé à une journée de grève contre le pacte, le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. Forts de la réussite de cet appel qui a mobilisé plus d’un million de travailleurs et de manifestants dans tout le pays, des appels sur les réseaux sociaux sont lancés pour une suite… Le 15 octobre les dockers de Trieste se mettent en grève. Le syndicat d'ouvriers promet d’aller jusqu’au bout : « le blocage durera le temps nécessaire pour annuler le pass sanitaire ». Cette grève est un grand succès suivi massivement par les vaccinés et non vaccinés et ce succès se propage dans d’autres ports comme celui de Gênes (où des manifestants ont bloqué l’accès à l’autoroute empêchant les routiers, notamment Français, d’accéder au port), Ancone, Turin, Bologne, Ravenne. On note aussi des débrayages dans les usines automobiles de Turin chez Fiat Avio à Rivalta, Pirelli à Settimo Torinese, Iveco à Turin et chez Gallina di La Loggia. Les secteurs de Naples et Caserte sont bloqués par les ouvriers d’entretien des routes tandis que des manifestations se déroulent dans les villes italiennes de Bologne, Bolzano, Cagliari, Florence, Livourne, Milan, Turin, Ravenne, Rimini, Rome etc.

Le gouvernement insiste, persiste et signe, les travailleurs également   Cette résistance des dockers et routiers inquiète le gouvernement de Mario Draghi en raison des retombées économiques, mais le gouvernement insiste, persiste et signe : son objectif est de réussir à vacciner au moins 85% de la population avant l’arrivée de l’hiver. Aujourd’hui 73,8% des Italiens sont complètement vaccinés. Trop peu pour l’exécutif et le Conseil scientifique qui, par le pass sanitaire obligatoire, espère convaincre les récalcitrants à se faire vacciner. Les entreprises du port proposent de payer les tests jusqu'au 31 décembre mais les travailleurs n’en veulent pas : « Nous ne voulons ni le pass sanitaire, ni les tests gratuits. La seule ouverture qu'ils peuvent avoir vers nous est de retirer le pass sanitaire », prévient le porte-parole Stefano Puzzer.  Blocages, vous avez dit blocages…la balle est au centre.

Compléments : Libération - Médiapart - Le Télégram


Suspension des salariés

15 octobre 2021, par Eve Caducée

Depuis le 15 septembre 2021, certains salariés comptent parmi les professions suspendues pour n'avoir pas respecté l'obligation vaccinale imposée par la loi du 5 août 2021. Les raisons de leur choix peuvent concerner l'injection elle-même, la phase expérimentale de la thérapie génique, le refus de l'obligation vaccinale ou encore le principe de liberté de choix et de droit à l'information.

Article 1 : Suspendu, qu’est-ce que ça signifie vraiment ? Jusqu’à cet été, « suspendre un salarié » ne pouvait se faire qu’aux motifs suivants, en suivant une procédure spécifique :

  • Accident du travail ou arrêt maladie. Le salarié perçoit dès lors des Indemnités journalières en lieu et place de son salaire, sur lequel l’indemnité est indexée.
  • Stage de reclassement, congés parental d’éducation (mais aussi maternité, paternité, adoption), chômage partiel, congés de reconversion.

Dans la majeure partie de ces cas, le salaire est maintenu, ou compensé via des « indemnités journalières », et peut être comptabilisé dans les droits à la retraite, au chômage, etc… Il s’agit globalement d’une mesure de protection salariale vis-à-vis de droits de type « acquis sociaux ».

Dans le cas des suspensions prononcées pour défaut de présentation d’un pass sanitaire ou parcours vaccinal complet (selon les métiers exercés et cadre d’exercice de ces métiers), le traitement est très différent :

  • Absence de rémunération, pas de compensation indemnité.
  • Aucune aide spécifique (chômage, RSA, etc…)
  • Aucune cotisation sociale (patronale et salariale), induisant le non comptabilisation pour l’ouverture des droits à la retraite, le chômage, etc…

Ces mesures sont les mêmes qu’une mise à pied disciplinaire d’un salarié (et les processus tout à fait comparables avec effectivité immédiate par exemple), dont les motifs juridiques ne peuvent être que :

  • Faute grave :
  • État d'ivresse pendant les heures de travail
  • Absences injustifiées ou abandon de poste
  • Indiscipline ou insubordination du salarié (refus d'effectuer une tâche de travail prévue dans le contrat) ∙ Harcèlement, violences ou injures envers l'employeur ou d'autres salariés ∙ Vols dans l'entreprise
  • Faute lourde :
  • Blocage de l'accès à l'entreprise aux salariés non grévistes par des salariés grévistes
  • Dégradation volontaire d'un outil de l'entreprise
  • Violence physique et menace de mort envers l'employeur
  • Séquestration d'un membre du personnel de l'entreprise
  • Détournement de clientèle au profit d'un concurrent
  • Divulgation d'informations secrètes ou confidentielles

**Ici, aucune des conditions n’est réunie pour qualifier une faute grave ou lourde. Finalement, là où la « suspension du contrat de travail » était un outil plutôt favorable au salarié (congés divers avec maintien de droits), la « suspension pour motif sanitaire » se comporte comme une sanction disciplinaire grave, voire lourde, sans motif fondé.

Maintenant, au-delà du caractère légal ou non de cette loi vis-à-vis du droit du travail, il convient de s’interroger sur le sens de la suspension sanitaire : peut-on décemment priver un individu de toute forme de revenu pour une durée indéterminée, et de tout droit à retrouver un revenu, pour un motif de santé publique ? La France a injecté des centaines de milliards d’euros lors de confinement et restrictions d’activités pour motif sanitaire, et elle a applaudi les soignants « allant en première ligne » sans aucune protection, y compris lorsqu’ils étaient porteurs eux-mêmes du COVID, pour leur dire aujourd’hui : vous ne disposez plus d’aucun droit, tout simplement. Cet inéquitable, donc injuste sur le plan juridique, mais également sur le plan moral.**

Sources : Droit du Travail France - service-public.fr


Quand face à l'image, le cerveau se met en veille...

Septembre 2021, par Odray Mohett

Revenons sur la communication du gouvernement en prenant l’exemple du Spot TV sur la vaccination intitulé “le débat”, diffusé par le Ministère des Solidarités et de la Santé depuis le 19 août dernier.

Ce spot télévisuel s’adresse aux moins de 40 ans par les figurants qui y sont représentés permettant au public de s'identifier largement puisqu’ils sont tous actifs, insérés, éduqués et non issus de minorités. Ils se questionnent autour d’un repas entre amis partagé sans le masque et discutent de la “vaccination” comme moyen permettant de se libérer l’esprit de la problématique sanitaire (“Alors, je ne sais pas vous, mais j’ai vraiment ma dose de ce Covid” énonce l’un des protagonistes). Il s’agit d’une première assimilation, entre vaccination et traitement, par un glissement implicite au risque de fourvoyer le spectateur sur la notion de vaccin dont la terminologie s’assimile à de la prévention et dans le cas présent, sans énoncer la notion de phase clinique en cours.

Les questions semblent pertinentes et proches d’une problématique commune (“Comment ne pas se faire vacciner aujourd’hui ? c’est tellement important !”), sans énoncer ni d’arguments ni de données chiffrées afin de permettre un exercice libre d’esprit critique par le téléspectateur (“moi non plus, je ne connais pas ce vaccin ; par contre, les conséquences du covid, on commence à bien les connaître, et depuis longtemps”). En fait, effectivement, on ne connaît pas ce vaccin mais il n’y a aucune information diffusée dans ce spot à son sujet. Par contre, la notion de danger lié au Covid passe au premier plan replaçant le spectateur devant sa peur sans possibilité de rationaliser au moyen de chiffres référencés (incidence, contexte clinique des patients, etc.) ni de temporalité. Car en effet, les moins de 40 ans sont bien peu exposés à la pathologie et le critère majeur en termes de facteurs de risques reste les comorbidités comme l’obésité et l’insuffisance cardiaque.

Lorsque les amis poursuivent leur échange et évoquent leurs doutes (“j’avoue, moi aussi, j’hésite.”), la réponse péremptoire énoncée comme suit “La question, ce n’est pas de te protéger toi, mais aussi les autres !” redéfinit le sujet à la place d’un objet sans possibilité de choisir pour lui, et dont le corps est à la disposition de la collectivité en premier lieu. N’est-ce pas contre-intuitif ? La culpabilité engendrée mimant l’altruisme dépasse de très loin le principe de précaution systématiquement associée à toute découverte scientifique. Sans oublier qu'être "vacciné" ne réduit pas nécessairement le risque de transmission...

La réponse à la question suivante : Entre nous, est-ce qu’on est sûr qu’il nous protège vraiment, ce vaccin ?

  • Grave ! était impossible à fournir à ce moment précis de l'expérimentation, les recueils de données de laboratoires pharmaceutiques étant en cours. Par ailleurs, avec quelques semaines de recul, nous savons maintenant que la protection affirmée alors nécessite cependant une 3ème dose…

Enfin, la dernière sentence (“On peut débattre de tout, sauf des chiffres… Aujourd’hui, en France, 8 personnes sur 10 hospitalisées à cause du Covid ne sont pas vaccinées") mérite un démenti. Nous pouvons corriger de la manière suivante: "Aujourd'hui en France, moins de 2 personnes sur 10 hospitalisées présentant un test PCR positif entre 21 jours avant et après admission ne sont pas vaccinées" selon l’étude de la DRESS débunkée par médiapart.